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Dans notre dernier rapport annuel qui vient de paraître, nous soulignons l’impact de la communauté d’APC en 2024, qui est la première année de mise en œuvre du nouveau plan stratégique qui guidera notre travail jusqu’en 2027. Le rapport présente des membres de notre communauté qui se positionnent pour façonner les technologies en faveur de la justice sociale, environnementale et de genre.

Comment tout cela prend-il forme concrètement ? Voici le troisième article d’une série grâce à laquelle nous vous avons présenté quelques exemples concrets pour chacun des quatre résultats de notre plan stratégique, qui porte sur la création d’impact, pour nous-mêmes et pour le monde. Nous vous invitons maintenant à poursuivre la lecture, afin de découvrir comment nous façonnons, ensemble, les standards, politiques, processus et normes numériques.


Nous avons activement cherché à influencer les processus de politiques mondiales qui façonneront notre avenir numérique. En collaborant avec ses allié-es du Forum mondial pour la justice numérique, entre autres, APC s’est engagée dans des processus mondiaux clés qui traceront la voie de la mobilisation en faveur du plaidoyer et des droits numériques au cours des années à venir, et en particulier le Pacte numérique mondial (PNM) et l’examen du SMSI+20. Nous avons mis ces processus en lien avec notre travail au Forum sur la Gouvernance de l’internet, en réclamant un renouvellement et un élargissement de son mandat dans un contexte où le secteur des grandes entreprises technologiques est de plus en plus dominant. 

Les responsables des politiques en Afrique ont institutionnalisé les approches à multiples parties prenantes dans la gouvernance numérique suite à leur participation à l’École africaine sur la gouvernance de l’internet (AfriSIG). En 2024, des parlementaires et responsables de la régulation d’Afrique ont adopté des méthodologies à multiples parties prenantes pour l’élaboration de politiques pour l’internet, suite à leur participation à l’AfriSIG sur une élaboration de politiques collaboratives relatives au Protocole à l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine sur le commerce numérique et au Cadre stratégique de l’Union africaine en matière de données. AfriSIG a débouché sur la production d’un document résumant des étapes concrètes pour le plaidoyer dans les espaces de gouvernance de l’internet. En outre, les organisations de la société civile africaine ont intégré le Cadre stratégique de l’Union africaine en matière de données dans leurs actions locales de plaidoyer. 

Nous avons œuvré à définir la cybersécurité selon le prisme du genre. Dans nos déclarations et autres interventions, nous avons mis en avant la perspective des droits humains et de l’égalité des genres au sein du Groupe de travail à composition non limitée sur la cybersécurité, et avons rassemblé un groupe diversifié d’expertes et d’experts sur la cybersécurité afin de leur présenter les réponses aux cybercrimes dans le cadre du genre. Une table ronde d’expertes et d’experts en technologie féministe, gouvernance de la cybersécurité et standards techniques a cherché à mieux comprendre les intersections entre les droits en matière de genre et la cybersécurité, et à cartographier un plaidoyer à disposition de la société civile. 

Nous avons réclamé que la priorité soit accordée à la désinformation genrée dans les discussions sur les politiques. Alors que la désinformation genrée était entendue comme un sous-groupe de la violence basée sur le genre facilitée par la technologie et de la désinformation en ligne, nous avons insisté pour qu’elle soit considérée comme un phénomène distinct et spécifique dans les soumissions, publications et autres interventions. Pour accompagner ce travail, nous avons lancé la campagne Full Picture pour aider les journalistes et spécialistes de la communication à comprendre l’impact de la mésinformation et de la désinformation sur la vie des gens.

Grâce aux efforts soutenus de plaidoyer de la part d’APC, le Pacte numérique mondial (PNM) de l’ONU a intégré un principe autonome sur l’égalité des genres qui ne figurait pas dans les précédentes ébauches du document. APC a cocréé les Dix principes pour le PNM, fondé et animé une coalition de la société civile pour l’inclusion du genre et initié une dynamique à la Commission de la condition de la femme pour soutenir des demandes et créer davantage de possibles pour la justice de genre dans les cadres de gouvernance numérique. 

Plusieurs forums de politiques dans les pays du Sud ont intégré le discours sur la violence basée sur le genre facilitée par la technologie, les faisant passer de sujets secondaires à principaux dans les ordres du jour. 

« Faire partie du réseau d’APC en 2024 a grandement renforcé nos efforts de constitution et de maintien de la Coalition pour les droits numériques en Tanzanie. Grâce aux plateformes et au soutien d’APC, nous avons renforcé la collaboration entre les membres, défini des objectifs de plaidoyer communs et élaboré une approche plus unifiée face aux défis en matière de liberté d’internet et d’exclusion numérique - surtout lors de moments cruciaux tels que les élections. » – Zaituni Njovu, directrice exécutive, Zaina Foundation, Tanzanie

Les membres d’APC ont réussi à influencer leur gouvernement sur les questions des droits numériques par le biais de l’Examen périodique universel. APC a coordonné la préparation et la soumission de quatre rapports de parties prenantes au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies dans le cadre du processus de l’Examen périodique universel (EPU) de quatre pays : le Costa Rica, la République démocratique du Congo, la Gambie et le Kenya.

« La collaboration entre Derechos Digitales et APC a été déterminante dans le renforcement du programme des droits numériques en Amérique latine et son élargissement au monde entier. Un exemple historique de ce partenariat est le travail mettant en lien les droits économiques, sociaux et culturels avec la promotion de la connectivité et avec notre programme plus large de droits humains. Un exemple particulièrement pertinent et actuel est notre effort conjoint dans les Examens périodiques universels à l’ONU, pour lesquels nous avons soumis des rapports sur des pays tels que le Chili, le Brésil et l’Équateur, mettant en lumière les violations des droits humains dans les environnements numériques et proposant des recommandations concrètes sur des questions en lien avec l’accès, la supervision et la liberté d’expression. » –Jamila Venturini et Juan Carlos Lara, co-directrice et directeur de Derechos Digitales, membre d’APC.

APC a collaboré avec le Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies (HCR) à une stratégie régionale pour contrer la mésinformation, la désinformation et les discours de haine visant les réfugié-es Rohingya en Asie du Sud et du Sud-Est. Non seulement le HCR a-t-il adopté le cadre, mais nous continuons à le soutenir dans la mise en œuvre de certaines des stratégies qu’il propose, particulièrement dans les pays qui connaîtront bientôt des élections. 


Découvrez comment nous façonnons, ensemble, les standards, politiques, processus et normes numériques dans le Rapport annuel 2024 d’APC.